jeudi 12 mars 2009

M+4 On The Road Again

Namaste,

Apres un break du tout d abord au bon vouloir de la connection internet mais aussi, avouons le, a un magnifique exces de flemme de ma part (c'est les vacances, non ?); nous reprenons les choses en mains et allons tenter de vous condenser trois mois de silence radio en quelques lignes sans rien omettre...
Debranchez le telephone, redressez votre assise et prenez place confortablement, c'est parti !

Pour bien commencer l'annee, le 6 Janvier nous recevions la visite d'Anne et de Tarik - aka "surfin' planche";) - tous deux issus des contrees alors enneigees de

Creteil, et venus partager quelques jours en notre compagnie le genereux soleil de Goa. Aujourd'hui encore nous les remercions de tout coeur pour l'excellent foie gras qu'ils ont eu la gentillesse de nous offrir; on ne pouvait rever de meilleur cadeau et nous nous sommes delectes de ce succulent "petit bout du pays".
Apres quelques jours passes ensembles sur le sable de Patnem et une memorable soiree a Palolem ou Tarik aura le temps d'une soiree subjugue a juste titre l'assistance/audience lors de son passage sur la scene du "Rocket Bar", un piano-bar pieds-dans-l'eau, nous decidions de les accompagner pour une journee a Kalkeri, dans l'etat voisin du Karnataka, a la decouverte de l'association quebecoise "Jeunes musiciens du monde".

L'ONG aux origines outre-atlantique mais formee de volontaires issus des qutres coins du globe, vient en aide aux enfants defavorises de 5 a 20 ans en leur dispensant une instruction academique (de niveau primaire jusqu'a l'accompagnement d'un premier emploi), et en prodiguant -tout aussi gracieusement- hebergment nourriture et vetements; mais l'association se distingue surtout pour sa vocation a mettre la logistique necessaire (instruments, professeurs diplomes d'Etat) afin de permettre a chacun de ces enfants d'apprendre a jouer l'instrument de leur choix, de prendre des cours de chant ou de danse traditionnelle; eveillant en chacun de ces pensionnaires la fibre artistique qui sommeille en eux.
Toutes les infos concernant cette association sont disponibles sur le site www.youngmusiciansoftheworld.org
Nous avons passe une nuit sur place, et apres un reveil etonnement matinal (les pensionnaires en culotte courte sont tenus d'etre leves tous les jours a 5h30) au doux son de rires et de chants d'enfants, la tete encore dans les vaps nous rejoignions vers 07h00 nos jeunes hotes qui tous nous demanderent plusieurs dizaines de fois nos prenoms.

Dans l'heure, nous prenions part au petit-dejeuner servi sous le preau des 134 petites tetes brunes, puis assistions ensuite a la chorale de l'hymne national. Toute la matinee durant nous assistions en temoins privilegies aux repetitions collectives dans les salles de classe disseminees a travers le village. Nous avons quitte nos jeunes amis aux alentours de midi et plus tard dans la journee, nous nous separions egalement d'Anne et de Tarik qui continuaient leur voyage initiatique de l'Inde en direction d'Hampi; alors que de notre cote, nous rentrions tant bien que mal (crevaison d'un des pneus du bus sur une route de montagne), a notre "Home sweet home" de Patnem finir les quelques jours que comptait encore notre bail.
Durant ces ultimes jours a Goa, nous avons fait la connaissance d'autres touristes, convives reguliers de la famille depuis des annees : Jean-Claude et Sylvie, de Pezenas, qui en plus d'etre sympathiques, ont eu la gentillesse de nous preter leurs velos et de nous abreuver de bons tuyaux sur les ballades a entreprendre dans les environs.
C'est ainsi que, grace a leurs conseils, nous avons decouvert des endroits tels qu' Agonda -un petit village agreable avec une longue langue de sable ou Sev a eu l'occasion de nager au contact de dauphins- , et "Turtle Beach", une autre tres belle plage qui doit son nom a la presence de ces charmants reptiles (malheureusement nous n'en verrons aucun).

Finalement, apres un mois complet passe dans notre petit coin de paradis, nous decidions qu'il etait temps pour nous de reprendre la route. C'est certes avec un peu de melancolie que, le 19 janvier, nous prenions conge de nos adorables hotes auxquels nous nous etions attaches et de notre cabane de pecheur; mais avec les batteries pleinement rechargees et de nouveau animes par la curiosite et l'envie de voir ailleurs ce qu'il s'y passe.
Notre prochaine etape etait toute designee, il s'agissait de Gokarna dont nous avions entendu le plus grand bien par d'autres voyageurs, et lu des retours positifs dans le Lonely Planet. Apres une journee de transport au moyen de bus locaux (de Chaudi, la gare routiere dont depend Patnem, a Gokarna : 6 a 7 heures de voyage, rythmees par deux changements de bus. Le tout pour a peine plus d'une centaine de roupies -Irps- pour deux), nous atteignions finalement notre objectif. Notre premiere impression fut bonne, lorsqu'a peine debarques, nous nous sommes mis a la recherche de notre gite pour la nuit : la cite, bien qu'ultra touristique, a su garde ce je-ne-sais-quoi d'authenticite typique du village preserve du fleau qu'est le tourisme de masse. Cependant nous dechantions assez rapidement par la suite; Kuddle Beach, une des plages de la ville ou nous decidions de passer la nuit, etait tres frequentee, bordee sur toute sa longueur de bars -d'ou fusait maintes musiques au volume important-, restaurants et guest house et surtout d'une proprete toute relative. L'eau elle-meme ne nous donnait pas satisfaction; opaque, agitee et trouble. De fait, dans notre esprit Gokarna ne soutenait pas la comparaison avec Patnem ou nous nous prelassions encore la veille. "Cerise sur le gateau", la hute (100
Irps/1.40 euros par nuit) qui nous paraissait correcte a tout point de vue lors de notre prospection des differents gites, s'est transformee des la nuit tombee en un veritable nid a cafards, pour certains gros comme le pouce ! Ca grouillait de partout; mur, sol, plafond et les charmants insectes gambadaient joyeusement sur nos vetements ainsi que dans nos sacs. Jamais nous n'avions connu jusqu'a lors une telle invasion, pourtant en trois mois d'Inde nous etions deja plutot bien rodes a l'omnipresence de ces "colocataires" mais c'etait cette fois vraiment hors norme...
Sans delai nous avisions la gerance de notre volonte de changer de "chambre" ou a defaut de guest house. Nous passions ainsi la nuit dans une "chambre en dur" mise a disposition par la direction, et des le lendemain sitot dejeune nous pliions bagages pour nous rendre au moyen d'un bateau-taxi (250 Irps l'embarcation accueillant de 6 a 8 personnes maximum pour une course d'une dizaine de minutes; le bus dont nous apprendrons l'existence que bien plus tard, est une bien meilleure option -6 Irps/personne-) sur "Paradise Beach"; verifier en quelques sortes si l'appellation de l'endroit etait justifiee.

Une nouvelle fois, decus, nous nous rendimes compte que l'endroit ne nous correspondait pas : La crique, minuscule, surplomblee de trois gites aux multiples hutes (de 50 a 300 Irps) n'offre aucune intimite pour ceux desireux de s'emanciper de l'importante population de l'endroit, aux codes "hippies".
Exactement comme la veille, une fois notre gite attribue (70 Irps/1.15 euros la hute spacieuse, propre et vierge de tout insecte indesirable) nous profitions de la plage qui malgre sa taille microcospique, fut sans contexte bien plus agreable que son homologue de Kuddle; puis le lendemain matin, avant meme le lever du soleil, nous entamions une marche d'une demi heure a travers la foret afin de rallier le bus qui pour 12 Irps nous ramenera tous deux a la gare routiere. Sans le moindre regret, apres seulement deux nuits passees sur place, nous tournions le dos a Gokarna et nous lancions a l'assaut d'une autre ville importante pour tout visiteur de l'INDE :
Hampi.
Le trajet Gokarna-Hospet (etape obligatoire pour rejoindre Hampi) couta 195 Irps -3 euros- par personne, ce qui represente bien peu pour couvrir au moyen d'un bus moderne et confortable les 400 kms qui separent les deux cites. Apres 6 heures de bus, nous arrivions en gare routiere d'Hospet, ou il nous aura fallu repousser les desormais traditionnelles hordes de rickshaws presentes a l'affut du touriste, afin d'attraper la navette Hospet/Hampi (12 Irps/personne - 1 heure de route) : Nous avons donc eu la chance d'arriver a Hampi tout juste avant la tombee de la nuit, et la route qui y mene, sur ses ultimes kilometres offrait deja un avant-gout de l'epoustouflant spectable de granit et de vegetation luxuriante que reserve Hampi a ses convives. Nous ne ferons pas durer le suspens plus longtemps en vous avouant dors et deja qu'Hampi est, a ce jour et de loin, notre plus belle etape d'INDE. Des la descente du bus, a quelques foulees du terminal, se situe le coeur du village (comparable en taille et en ambiance a Pushkar ou Gokarna) avec une voie pavee tres large menant a la place centrale sur laquelle s'erige un imposant temple, que nous avons eu l'occation de visiter plus tard (2 Irps/personne l'entree).

Tout autour de nous qui cherchions ou loger, dans un dedale de ruelles etroites, s'enchainaient des etales de bibelots, de bijoux, des petites echoppes de livres ou de vetements, d'ennivrantes odeurs d'encens se melangeant aux doux fumets emanant de multiples restaurants, des devots (Hampi, avec ses 400 temples dissemines sur 30 km carres , est un haut lieu de pelerinage) et des gypsies hauts en couleurs allant et venant, vaquant a leurs occupations parmis les touristes se balladant non chalemment, reflex numerique autour du cou.
Notre premiere nuit a Hampi, nous la passions sur ce cote de la ville, dans une guest house sans personnalite pour 200 Irps (3.10 euros la chambre double avec douche/wc) car il faisait deja nuit; mais des le lendemain nous embarquions sur la petite barque qui pour 10 Irps par personne ( et un supplement de 5 Irps par sac de voyage) assurait la traversee du fleuve Tungabhadra qui scinde la cite en deux. Ce sera d'ailleurs l'unique fois ou nous usions des services des passeurs, preferant par la suite franchir la riviere a pieds a des endroits ou le niveau etait moindre (jusqu'a la taille tout de meme), suite aux bons conseils de gens du cru.
Une fois de l'autre cote, nous avons etabli nos quartier a la "Bobby GH", un gite tenu par des indiens pour la partie hotellerie mais dont le restaurant est loue a des Nepalais pour toute la haute saison; pour 200 Irps nous avions une chambre correcte, propre et avec douche/toilettes. L'endroit etait sympahique, tres calme comparativement a la rive opposee et la cuisine (axee continentale) y etait certes plus chere que la moyenne mais toute aussi bonne. A ce sujet, nous recommandons chaudement a nos lecteurs de passage a Hampi de tester les delicieux "American" et "French" breakfasts de la Bobby GH ;).

Nous avons passe une semaine sur Hampi a nous ballader a pieds ou a velo (40 Irps la journee), tantot en escaladant les rochers de granit qui dominent la ville, ou bien a traverser les bananeraies et les plantations de manguiers. Des que l'on sortait de la ville, nous etions emmerveilles par la fabuleuse symphonie de couleurs orchestree par dame nature : Le jaune et le rouge de la roche se melant au vert eclatant des palmiers, rizieres, bananiers, manguiers... Et que penser de ce panorama forme d'insolites, d'improbables meme, compositions artistiques que l'on pourrait facilement imaginer etre l'oeuvre de geants s'amusant avec des legos de pur granit.
Oh oui, Hampi est inconstestablement un endroit magnifique; la promenade a la decouverte des innombrables temples que compte la cite, ou la simple randonnee pour le plaisir de la marche prennent ici toute leur dimension tant le cadre est majestueux et silencieux. La location d'un bycicle, motorise ou non, demeure un investissement sur Hampi tant il y a a voir et les distances assez longues (le frigorifique lac d'Hampi, nous l'avons rallie apres plus d'une heure de marche sous un soleil de plomb).


Et puis, la veille de notre depart, il se passa quelque chose qui allait modifier profondement la suite de notre periple au pays de Gandhi : Une annonce concernant la vente d'une Royale Enfield (une moto d'origine anglaise, qui continue d'etre fabriquee en INDE avec exactement les memes specifications que les premiers modeles usines...en 1940 !! Notamment le frein arriere a gauche, la gearbox a droite; avec la premiere en haut et les vitesses suivantes vers le bas) d'une cylindree de 350cc attira mon attention : L'engin qu'il m'etait donne de voir semblait avoir pas mal de kilometres au compteur (et quelques gamelles aussi) mais etait deja equipe pour permettre a deux voyageurs de rouler dans les meilleures conditions de confort

possible; des barres de protection pour les genoux du conducteur, des racks lateraux en acier pour le transport des encombrants bagages et un dossier pour le maintien du passager (ou devrais-je dire "de la passagere") arriere. Immediatement, j'ai saisi l'aspect pratique d'acquerir ce deux roues : Une liberte et une independance totale ! Fini les reveils a la hate pour etre a l'heure pour attrapper le bus ou le train, plus besoin de rickshaw, et surtout un voyage au gre de nos envie et a NOTRE rythme. De plus, pour avoir croise pas mal de travelers visitant le pays sur ce type de moto, nous savions qu'elles etaient reputees solides et que les mecanos competents se trouvent partout sur les routes oeuvrant pour un prix derisoire. La seule chose que l'on pouvait reprocher a ce mode voyage etait son cout de revient au kilometre par rapport au mode de transport classique (le prix du litre de super oscille entre 42 et 50 Irps, mais pour les plus chanceux il existe des Royal Enfield fonctionnant au diesel ! Cependant beaucoup plus difficiles a trouver), mais c'est le prix de la liberte.
Me restait encore a persuader Severine qui, je ne saurai le dire, craignait davantage les conditions de circulation indienne et l'etat degrade des routes ou ma conduite assez....sportive. Apres lui avoir promis que :
- Je garderai mon sang froid en toutes occasions lorsque nous serions confrontes a une panne,
- De ne pas rouler plus vite que raisonnable (ceux qui me connaisssent savent mon "penchant" pour les vitesses elevees),

- Et bien sur, la plus grande prudence vis-a-vis de la circulation.
Sev finit par abdiquer et le soir meme l'affaire etait conclue; nous payions la moto 22 500 Irps (soit a ce moment la 331 euros), mais son vrai cout en prenant en compte les differentes reparations successives que nous aurons a effectuer tout au long de notre route (embrayage -par trois fois avant qu'enfin un mecano competent fasse correctement le travail-, joint spi, amortisseurs arrieres, deux pneus creves, et divers bricoles...), se chiffre autour de 400 euros.
Nous decidions de rester deux jours de plus a Hampi, le temps pour moi d'apprendre a manier la bete; mais finalement nous ne resterons qu'une journee, puisque de toutes facons, la meilleure maniere d'apprendre reste de prendre la route. A ce jour, l'experience fonctionne plutot bien car jamais nous n'avons chute, les occasions n'ayant pourtant pas manque il est vrai (vaches, bus/camions fous, etat calamiteux de la route, etc); mais quel liesse de pouvoir jouir en toute liberte de ces paysages, si differents d'un etat a un autre, qui defilent sous nos yeux, de vivre la curiosite de villageois qui voient s'arreter un noir et une blanche dans leur bled paume ou jamais ne passe le moindre touriste, sans
oublier nos moment de galere aussi avec toutes les pannes imaginables...Bref que de souvenirs ! C'est un choix que nous ne regrettons pas (pourtant comme vous le lirez bientot ca n'a pas toujours ete facile) et nous posterons sans doute une video de notre "Indian Road Trip" prochainement pour vous permettre de vivre ces moments de pur "Free Ride".
Lors de notre sejour a la Bobby GH, l'un des Nepalais avec lequel il nous arrivait de discuter, nous avait parle d'un lieu insolite en INDE et celebre a travers le monde entier : Puttaparthi, la ville de Sai Baba, icone importante connue de tous dans le pays. La description de l'endroit que nous depeignait notre ami Nepalais attisait notre curiosite, et comme nous avions prevu de nous rendre a Bengalore afin de remplacer de l'ecran LCD de notre appareil photo recemment casse, nous decidions de devier quelque peu notre route et d'y faire un crochet, histoire de voir de quoi il en retournait exactement.

La route d'Hampi a Puttaparthi restera dans nos annales comme etant la plus rocambolesque que nous ayions parcouru et de tres loin la pire de tout notre road trip; tout nous est arrive pour notre premiere grosse journee de moto : L'embrayage nous lacha au beau milieu d'une "route" de terre argileuse DE-FON-CEE ou ne circulait que des gros camions a quelques heures seulement de la tombee de la nuit et a une quarantaire de kilometres de l'agglomeration la plus proche. Apres de vaines tentatives de bricolages d'indiens compatissant qui s'etaient arretes, nous pumes repartir moi sur la moto ne roulant qu'en premiere, et Sev dans un premier temps assise dans la cabine d'un routier et de son fils que l'on avait reussi a stopper, puis a l'arriere d'un autre motard qui prit le relais lorsque la route du camion devia de la notre. Ce fut 40 longs et penibles kilometres que nous effectuions de nuit, dans le froid (car les nuits fraiches contrastent avec les etouffantes journees), sur une route qui n'en finissait pas d'alterner crevasses et bosses (deux tendeurs en ont meme cede et j'avais perdu un des sacs de voyage -celui qui contenant l'ordinateur portable- tellement ca secouait); la moto roulant tout le long toujours en premiere pour ma part et avec la galere de la redemarrer en poussant lorsque je devais m'arreter pour quelque raison que ce soit (troupeau de moutons qui coupe la route, camions qui arrivaient en face alors qu'ils etaient sur MA voie...) heureusement avec la precieuse aide de l'aimable motard qui toujours transportait Sev. Lorsqu'apres 3 heures de cauchemard nous parvenions ENFIN a Guntakal, completement geles, noirs de poussiere et couverts de crasse, un eclair de decouragement et de doute vis-a-vis de la moto brillait clairement dans les yeux de Sev qui, comme moi, etait extenuee de cette epouvantable premiere journee. Toutefois, apres une bonne douche froide et une nuit de repos o combien meritee, les esprits s'etaient poses et le lendemain, sitot la moto "reparee" (nous ne nous apercevrons que plus tard que le mecano local n'etait qu'un charlatan qui nous a pris beaucoup trop cher par rapport au travail accompli) pour 350 Irps -5.50 euros-, nous reprenions la route cette fois sans embuche et le soir meme nous atteignions Puttaparthi.
Puttaparthi, une ville a la notoriete internationale grace a la presence de Sai Baba -figure emblematique qui, lors de son quatorzieme anniversaire, s'auto proclama etre la reincarnation de Sai Baba, un homme considere ici comme saint et mort en 1918- qui y a fonde son ashram (lieu de pelerinage) "Prasanthi Nilayam", rassemblant tous les ans plus de 50 000 devots originaires de 165 pays differents. C'est d'ailleurs la premiere chose qui nous a saute aux yeux en penetrant ce santuaire : Une foule immense metissee de jaune, blanc, noirs, d'hommes et de femmes tous vetus de blanc qui se considerent freres et soeurs , finissant leurs phrases comme ils les commencent, en utilisant l'expression "Sai Ram". L'ashram qui est ouverte a tout le monde et en meme temps hautement securisee (toutes les affaires sont fouillees a l'entree et sont immediatement jetees aux rebus toutes les denrees bannies dans l'enceinte comme les cigarettes et l'alcool; Sev en a d'ailleurs fait les frais en se voyant deposseder d'un paquet de biddies, les cigarettes indiennes) est une ville dans la ville qui fonctionne en independance totale. A l'interieur sont disponibles hebergement -sous forme de dortoirs et de la chambre simple a la version familiale- pour les

disciples de passage ainsi que les nombreux employes/volontaires, trois restaurants aux specialites gastroniques distinctes (cuisine occidentale, cuisine du Nord et du Sud de l'INDE), une volumineuse bibliotheque, un tout aussi impressionnant hall pour les prieres et/ou conferences de Sai Baba, et enfin de nombreux lieux de recueil.
Au cours de plusieurs conversations avec des gens qui s'etaient deja rendus a Puttarparthi, on nous avait explique que tout ce qui etait mis a disposition a l'interieur de l'ashram revenait beaucoup moins cher qu'a l'exterieur; c'est pourquoi nous avons essaye des notre arrivee d'y obtenir une chambre, sans succes malheureusement car une importante delegation de tibetains fraichement arrivee les occupait toutes. Ne restait plus que de la place en dortoir, les hommes separes des femmes, ce qui est d'ailleurs aussi le principe de tous les restaurants dans l'enceinte du sanctuaire). Nous nous sommes donc rabattus sur la "Sai Ram GH", une auberge tenue par une aimable famille et qui pour 150 Irps -2.30 euros- mettait a notre disposition une chambre propre, confortable avec douche et wc. Nos repas en revanche nous les avons systematiquement pris dans le restaurant occidental de l'ashram, Sev d'un cote de la salle avec les femmes, moi de l'autre avec les hommes, ou il est vrai le choix est important et les prix extremement raisonnables (un copieux repas pour moins de 30 Irps).

L'action de Sai Baba, l'indien a la coupe afro demesuree ne se limite pas a proposer gite et couvert a des prix hautement concurrentiels : Meme si nous ne nous sommes pas vraiment interesses au cote mystique du personnage, pas plus qu'a la dimension spirituelle ou religieuse du lieu (ne nous sentant absolument pas concernes); force est de constater que l'homme a accompli de grandes choses pour le bien de la communaute. Avec l'immense fortune generee par son courant, il a fonde en ville un hopital de pointe ou les operations, des plus benines au plus pointues (comme celles a coeur ouvert), sont realisees absolument gratuitement pour permettre a tous (pauvres, riches, indiens ou etrangers) d'avoir acces a la medecine moderne; ainsi que des ecoles, des lycees et universites ou les eleves recoivent une instruction egalement gratuite et utilisent du materiel de derniere technologie... La seule obligation de ces eleves etant de passer une heure par jour dans l'ashram. Rien que pour cela independemment de ce que nous pouvons tous penser de tous les mouvements "sectaires", nous pensons que l'homme merite le respect et nous ne sommes pas les seuls dans ce cas au vu du nombre d'occidentaux s'etant installes a Puttaparthi. Nous ne sommes restes que deux jours dans cette ville a observer ce monde que nous ne connaissions pas, puis nous decidions de reprendre la route pour Bengalore.
Ainsi commence une nouvelle aventure qu'il vous faudra suivre a notre prochaine parution, c'est promis sous

Nous invitons toutes les personnes cherchant a nous joindre peuvent se connecter avec l'excellent SKYPE pour une une communication audio et video de meilleure qualite (comparativement a MSN). Notre numero de telephone est : sevxavaroundtheworld.
A tres bientot.

"Sai Ram" ;)

Ps: Nous adressons a Joel et a toute la famille
une pensee de soutien, bises du bout du monde.



Liens "Youtube" des videos (pour une lecteur en plein ecran) :
- Video Tarik a Palolem
- Video Jeunes Musiciens Du Monde

3 commentaires:

misterjo94 a dit…

Ouaiiiiiiiiiiis, the blog is back. C'est avec plaisir que j'ai laissé mon téléphone sonné pour pouvoir vous lire et apprécié le récit de votre début d'année. Je savais pas que vous l'aviez acheté la moto, le prix était ferme ou y'a eu sévère négociation? Ça devait être sympa à vivre comme achat. Ému lors de la lecture de vos galères, qui j'espère sont maintenant derrière vous, je comprend mieux le silence radio de ces dernières temps.
Les vidéos sont sympas, vous utilisez quoi comme logiciel?

En tout cas, merci de partager ces moments avec nous et what's your name ???

Sev Xav a dit…

Salut compere,

Oui les galeres moto, ca arrive encore de temps en temps (crevaison ou autres trucs du genre), mais comme le plus gros on l'a eu d'entree de jeu; depuis on a tout le temps d'apprecier l'easy riding; c'est trop puissant :)
Concernant the bike justement, y'a bien eu une petite negociation mais le prix de depart n'etait pas beaucoup plus eleve (25.000 Irps)^^.
Pour les videos, on utilise le magic combo Sev au camescope (sony HDR-SR12) et au montage (avec corel videostudio X2), tu peux pas tester !
Merci pour ton com', ca fait plaiz...sachant que ce n'est une infime partie des 3 mois que l'on a a rattraper et que les plus belles images restent a venir.
Bises,
S&X

Christine a dit…

Oyé oyé jeunes gens

Plusieurs semaines sans récit, sans photo sans rien et puis le blog à jour !!!! Quelle joie un vrai roman !!! Mon imagination vagabonde est partie très très loin de Meaux, les photos sont très belles et les deux vidéos m'ont amené à partager la vie et la culture des enfants de cette région quelle richesse... Continuez mes chéris à nous faire découvrir le monde à travers votre regard.

Sév, fais attention à ce que tu manges !!!! Mille bisous à bientôt pour d'autres aventures !!!!