mercredi 24 décembre 2008

M+1 : Noel sur la playa

Namaste,

Amis, lecteurs fideles ou occasionnels, anciens collegues (si, si, on en a reconnu 2 ou 3 au fond); nous vous souhaitons a tous un Joyeux Noel, et en ces moments ou il est coutume de se retrouver en famille, nous avons une pensee particuliere pour nos proches.
Notre -modeste- cadeau pour l'occasion, notre premiere video concernant notre sortie plage en ce 24 decembre 2008 visible en cliquant sur ce lien. Comme vous le constaterez, ici pas besoin de manteau ni d'echarpe :P

A bientot ;)

lundi 15 décembre 2008

M+1 : Sous les paves, le sable :)

Bonjour a tous,

2 semaines et plusieurs centaines de kilometres se sont ecoules depuis notre dernier article. De fait, nous avons quitte l'etat du Rajahstan pour rejoindre le sud de l'inde avec ses palmiers et ses plages o combien celebres. Avant d'en arriver la, nous avons fait face a des heures de transport, supporte beaucoup de fatigue; mais le resultat est a la hauteur de nos efforts ! Petit retour en arriere sur le deroulement de nos peripeties....

C'est donc pour Udaipur, que nous reprenons la route au prix de 8 heures eprouvantes de voyage -sans sommeil possible car "l'autouroute" qui relie Jodhpur a Udaipur est tellement vetuste qu'on a eu l'impression de faire 10 heures de vrai chemin de terre- en bus de nuit (seating class en private bus, 220 roupies -3.5 euros- par personne) ; et nous voici debarques a destination a 5 heures du matin, dans une nuit encore bien sombre, largues je ne sais ou en centre-ville, bagages aux pieds et la tete franchement dans les vaps. Comme tout bon vautour qui se respecte, les 2 ou 3 rickshaws qui rodaient la ont bien essaye de tirer parti de la situation en tentant de nous amener dans des hotels ou on nous presentait des chambres aux prix exagerement gonfles (car la dessus notre charitable taxi touche une grosse commission). Finalement, pres d'une heure apres notre arrivee en ville, c'est a la Guest House "Lake Star" (figurant dans le Lonely Planet) que nous etablissions nos quartiers : Pour 150 roupies/2.5 euros, nous avions une chambre propre avec commodites incluses. L'endroit, plutot agreable -notamment en raison du jardinet situe au pied des chambres-, est la aussi une entreprise familiale; l'accueil est sympathique et la cuisine satisfaisante. Cependant la proximite des haut-parleurs de la mosquee voisine (la ville compte une proportion elevee de musulmans, et nous sommes arrives en plein preparatifs de l' aid) , ainsi que les nombreux enfants presents jouant tres tot dans le jardin, peuvent pertuber le voyageur a la recherche de repos.
L'attraction principale de la ville; le "Lake Palace", un palais flottant construit sur ordre du Maharaja J. Singh II en 1754, qui a l'origine representait les quartiers d'ete de la famille royale puis qui fut transforme en hotel de luxe (il a notamment servi comme decor pour certaines scenes d' "octopussy", un des episodes de James Bond), est un bien bel ouvrage architectural situe en plein milieu du lac Pichola et faisant face aux grandes palissades blanches des maisons en bordure de l'etendue d'eau. Cependant, comme nous l'a explique notre hote, la mousson 2008 a Udaipur n'a pas ete aussi diluvienne qu'attendue et du coup, le lac se retrouve a moitie a sec, y laissant beaucoup de son charisme au passage. Toutefois, le gouvernement ayant conscience de l'impact sur le tourisme (source de revenus principale de la region) que cela engendre, la situation ne devrait plus a l'avenir se renouveller car un systeme d'irrigation avec les 7 lacs aux alentours de la ville est actuellement en train de voir le jour afin de constamment combler les besoins de Pichola en eau. En parallele la ville, d'une renommee allant au-dela des frontieres du pays, devrait meme dans un avenir proche se doter de son propre aeroport international.
Le centre ville d'Udaipur en lui-meme est plaisant, plutot silencieux (comprenez sans trop de klaxons) et propice a d'agreables promenades au gre de ses ruelles escarpees aux milles echoppes.
Nous passames 2 nuits a Udaipur, puis nous decidions qu'il etait temps de passer a autre chose; rendez-vous etait donc pris avec Mumbai (Bombay). Le voyage en bus fut la aussi tres long (22 heures a cause de notre passage via Ahmedabad, ville ou l'on pensait au depart faire une pause qu'au final nous n'effectuerons pas), mais beaucoup moins penible dans l'ensemble du fait de la qualite de l'autoroute qui relie ces deux villes.
Notre arrivee dans la Megapole indienne marqua incontestablement une etape, ou plutot un contraste avec tout ce que nous avions vu de l'INDE pendant presque un mois : Des buildings, une architecture moderne, un reseau routier avec des feux rouges que tous respectent et sans klaxonner, des voitures occidentales et beaucoup plus surprenant, une gente feminine non voilee et dont certaines se promenent meme en jupe ! Bref, un retour vers un monde qui ressemble davantage au notre; d'ailleurs un autre signe qui ne trompe pas, meme bardes de nos gros sacs a dos nous passons quasi-inapercu dans des les larges avenues de la gargantuesque cite (16 millions et demi d'habitants sur 440 km carres). D'emblee, en discutant avec les locaux, nous realisons a quel point la ville, qui n'a pas son pareil dans le pays, fait la fierte de ses citoyens; meme si, revers de la medaille, le niveau de vie explose ici -par exemple au niveau du prix du metre carre- et est largement inacessible a une tres large partie de la population (55% d'entre elle vivant en bidonville).
C'est dans l'honnete hotel "New Bengal" (repertorie dans le Lonely Planet, 695 roupies/11.60 euros la chambre double sans commodites) dans le quartier du fort, a deux pas du "Crawford Market" et a 5 minutes de la station de train Victoria Terminus que nous avons elu domicile; le quartier, tres anime de par sa proximite avec le bazar, compte lui aussi une importante communaute musulmanne, tant et si bien que les "salam" remplacent les "namaste" et qu'il n'est pas rare qu'une conversation se termine par un "inch' allah".
Nous ne sommes egalement restes que 2 nuits Bombay, a arpenter anonymement sous un soleil de plomb et une atmosphere etouffante ses boulevards dont les recents larges panneaux jaunes municipaux a propagande securitaire ("Quelqu'un doit proteger cette ville, commencons par vous - Aidez-nous a vous aider, programme yeux et oreilles) largement dissimines a travers la ville et la forte presence policiere representent les stigmates encore visibles des tragiques evennements survenues moins de deux semaines auparavant. Pourtant, hormis cela, rien ne semble avoir entame le moral de ces "indiens urbains", et la routine a depuis largement repris ses droits meme s'il faut bien avouer que nous n'avons croise quasiment aucun autre touriste occidental en deux journees.
Le 12 decembre, pour la 3eme fois en moins d'une semaine, nous nous preparions a plusieurs heures de bus pour -enfin- rejoindre GOA, notre ticket pour les plages de sable chaud!
12 heures de route auront ete necessaires pour assurer la liaison Bombay-Mapusa (345 roupies/5.75 euros par personne pour un billet bus en couchette -Sleeper-), et dans un ultime effort nous enchainions la jonction Mapusa-Anjuna (7 roupies/personne), pour nous retrouver dans un petit village balneaire, les pieds dans l'eau.
Juste le temps de trouver un douillet petit nid d'amour tenu par une sympathique famille a l'anglais impeccable (Rosetta Guest House, 300 roupies la grande chambre double avec commodites), de prendre un solide petit dejeuner suivi d'une petite sieste, et nous voici enfin sur le sable les pieds dans l'eau ! Moment de liberation pour Sev qui, pour la 1ere fois depuis le debut de notre voyage, peut enfin deambuler bras et jambes non recouverts : la demoiselle au teint aspirine va enfin prendre des couleurs :)
Sur la plage, bordee de palmiers, touristes occidentaux et indiens se prelassent au milieu de chiens errants, de vaches chapardeuses avec lesquelles il faut deployer toute son attention possible histoire de ne pas se faire deposeder de sa pasteque fraichement acquise, de vendeuses de fruits et de masseurs ambulants...Le soleil tape dur, l'eau -delicieuse- avoisine les 28 degres et de tous les bars qui jalonnent la plage la musique (lounge, reggae ou variete) fuse. Le cadre est plante.
Voila ce que fut notre pain quotidien durant notre sejour a Anjuna, car en temps normaux, surtout en fin d'annee, la commune est consideree comme un endroit "hype" ou il est coutume de voir et d'etre vu, mais la aussi, la possibilite d'actes de violence (tout l'etat de GOA est place sous surveillance accrue car c'est un lieu a forte concentration touristique) a eu un impact considerable sur la frequentation et du coup, les rues sont plutot desertes et les plages relativement tranquilles; ce qui en toute honnetete et egoisme, nous convenait parfaitement mais pour les indiens qui realisent en cette periode leur meilleur chiffre de l'annee, l'addition est en revanche plus salee.
Malgre cela, comme la tradition l'exige, tous les mercredis a Anjuna, se tient un enorme marche qui attire touristes et marchands de tous poils, venant indifferement de villes voisines ou d'etats pas forcement frontalier, les uns a l'affut du souvenir ideal de vacances, les autres plus pour... la chasse aux pigeons, ambiance que nous avons bien connue au Rajahstan.
Le 18 decembre, apres un "reveil" aux aurores pour un bain matinal sur une plage deserte et apres un rapide petit-dejeuner, nous rendions les clefs de notre chambre pour nous echapper a destination de Patnem, un village a l'extremite sud de GOA, d'ou nous vous ecrivons ces lignes.
Ici, nous avons pu trouver exactement ce que nous recherchions : Une cabane de pecheur amenagee (lit, salle d eau, coin cuisine avec rechaud a gaz et frigo ainsi qu'un jardin et comble du bonheur, une terrasse surplombant un cours d'eau !) que nous louons au mois pour 7500 roupies/125 euros. L'endroit, perdu au milieu des cocotiers et des bambous, est magnifique, a 5 minutes de la plage et la famille est adorable avec nous, c'est Noel avant l'heure.... Entre deux cocktails, nous essaierons de vous faire parvenir des photos !

A bientot, et nos pensees accompagnees d'une grosse bise vont a Joel dont c'est aujourd'hui l'anniversaire ! Sante Jojo et joyeux 56 ans :)


mercredi 3 décembre 2008

J+21 Jodhpur

Bonjour a tous et bienvenue aux nouveau inscrits :)

Prologue : Ca y est, nous nous sommes equipes d'un pc portable et d'une connection internet nomade (forfait IDEA : 1950 roupies -32,5 euros- pour 3 mois d'acces illimite au web via le reseau GRPS/EDGE; pas franchement rapide mais avec une couverture autorisant une connection depuis les campagnes les plus reculees) ; nous essaierons donc a l'avenir d'enrichir davantage le contenu de ce blog au moyen de montages photos, voire meme de videos.

Nous continuons notre periple en territoire Rajahstanais et c'est a Jodhpur, seconde ville de l'etat par la taille, que nous avons elu notre ephemere domicile.
Fraichement debarques de la gare routiere, et au premier abord, cette agglomeration ressemble a toutes les autres cites de taille equivalente : dense, bruyante et en proie a une frenesie indescriptible. Au premier abord uniquement car, a mesure de notre progression, nous decouvrons un visage urbain que nous ne connaissions pas encore; dans les rues ou se deverse continuellement un flow d'indiens vacant chacun a leurs occupations se cotoient les eternels rickshaws motorises et, offrant le meme service de taxi, des clarioles qu'on croirait issues d'une production de Sergio Leone.... Vraiment pendant quelques instants, on a l'impression de faire le figurant pour un western a la sauce hindi.
Changement de decor au bout de quelques minutes de marche, apres avoir passe les etalages de velos, scooters et autres 2 roues en pieces detachees de "Cycle market", nous arrivons finalement sur la place du marche principal, "Sardar Market"; un bazar de bonne envergure aux innombrables boutiques et ou s'erige en son milieu 'Clock Tower', une version miniature de Big Ben -indian style, of course-.
C'est donc a 2 pas de cette foire haute en couleurs et en odeurs que nous avons finalement depose nos bagages, a la "Gopal Guest House", une charmante auberge familliale n'apparaissant pour l'instant dans aucun guide touristique (le bon plan nous avait ete refile par l'anglais rencontre a DELHI, encore lui) et qui se situe au pied de la forteresse de la ville. Apres un rapide coup d'oeil des chambres et devant le splendide panorama qu'offrait la terrasse, notre choix se porta sur la coquette double a 150 roupies la nuit (2.50 euros), negociee a 100 roupies (1.67 euros) car nous decidions de passer une semaine sur place. A aucun moment nous n'avons regrette notre choix, car la dizaine de membres qui composent cette famille (des grands parents aux neveux) font tous preuve de courtoisie et de gentillesse a notre egard, ces derniers n'ayant d'ailleurs pas hesite une seconde a nous offrir de sejourner dans la chambre de categorie superieure (avec SdB et Wc prives, deux fois plus chere) sans surcout et autant longtemps que necessaire lorsque nous avons frappe de crises de tourista aigues, car il fallait bien qu'elles arrivent un jour.
Dans les faits, il faut bien avouer que la chaleur et les attentions dont nous avons beneficie a la Gopal Guest House (que nous recommandons vivement a tout voyageur passant par Jodhpur) nous ont un peu reconcilies avec l'INDE, mais surtout avec les indiens; car reconnaissons le, au risque de casser un peu le mythe, le pays n'a -pour l'instant- pas ete aussi hospitalier que vendu sur le papier. On nous avait un petit peu prepares, mais nous sommes quand meme un peu decus de la facon dont se comportent la large majorite des locaux que nous avons rencontre jusqu'a present avec les touristes que nous sommes. En plus de n'etre consideres que comme un porte-feuille ambulant qu'il faut vider a coups de prix parfois exagerement gonfles, il n'est pas rare d'etre le dindon de la farce lors de plaisanteries a huit clos et en langue hindi d'indiens vous devisageant a 1 metre de vous; sans parler du fait d'etre une femme europeenne -et blonde- evoluant dans une societe majoritairement masculine et aux codes et usages clairement maschistes, voire retrogrades (nous conseillons par ailleurs aux femmes desireuses de voyager solo en INDE de serieusement se preparer psychologiquement). Au quotidien, c'est fatiguant : au moins assez pour, au bout de 3 semaines seulement, se demander s'il ne vaut mieux pas ecourter notre sejour dans ce pays....
Un monsieur indien (le conseiller SONY qui nous a vendu le pc portable) nous a expose l'affaire comme ceci : "En Inde, plus ou moins 6% de la population se comportant mal suffit a ruiner la vision qu'ont les touristes de ce pays". Nous preferons nous dire que par manque de chance, nous avons eu majoritairement affaire a la mauvaise tranche statistique, et nous poursuivrons donc notre aventure au "pays de Ghandi", puisque bonne ou mauvaise, toute experience est bonne a prendre, et specialement dans le cadre d'un tour du monde.
Autre tres bonne adresse, egalement situee dans le quartier du Meherangarh (a 30 secondes de la Gopal GH), ou Pranar, le gerant, aussi disponible que sympathique, fera son possible pour aider toute personne passant le seuil de son cybercafe : "NET HUT cybercafe" pour une connection rapide et stabilisee, une ambiance lounge et du materiel propre et performant; le tout pour 30 roupies (50 cts d'euro) de l'heure et a ce prix, sourire vous est meme offert :).
Revenons en a Jodhpur, "la ville bleue" (du fait de ses anciens quartiers entierement revetus de couleur azur) aux milles echoppes de the et epices; de la terrasse ou tous les matins nous prenons notre copieux petit-dejeuner, nous comtemplons l'immense forteresse qui domine la ville de ses imposantes murailles vieilles de 203 ans, et c'est a ce moment que nous planifions de quoi sera faite la journee. Comme a notre habitude, nous vadrouillons beaucoup a la force du mollet dans les differents quartiers qui composent la cite : Ce qui nous fait de bonnes journees de marche, ponctuees de pauses dans les nombreux bars a jus de fruits dissimines ci et la pour se rehydrater au moyen d'un nectar fraichement presse. Les derniers contacts que nous ayons eu avec la famille font etat de temperatures de saison en France, autrement dit quasi polaires; nous en revanche en ce mois de decembre, nous "souffrons" actuellement de la chaleur, avec des journees a 30 degres en moyenne, c'est un combat quotidien que nous livrons a la deshydration (petite pensee a Joel et Jerome a cette occasion).
Le Rajahstan comptant une importante population de musulmans, tous les matins et tous les soirs, nous sommes berces par le chant des imams portes par les haut-parleurs des multiples mosquees que compte la ville. D'ailleurs le coucher de soleil, par sa douce lumiere, change litteralement l'atmosphere de la ville, mais c'est a la nuit tombee, lorsque les differents monuments de Jodhpur revetent leurs tenues de soiree que le spectacle attend son apogee. Et des nombreux restaurants avec vues panoramiques d'ou on apercoit les trophees de lumiere de la cite, il est egalement frequent d'assister a de mini sceances de feux d'artifices en differents endroits, annonciateurs d'autant de celebrations de mariages.
Aujourd'hui l'evennement de la journee fut mon passage chez le "barber", d'ou je sortis 30 minutes plus tard sans un poil sur le caillou et avec une barbe taillee "fashion" ; ainsi que les sceances de photo de famille improvisees avec nos hotes, auxquels nous offrirons le developpement d'un cliche au format geant pour les remercier de leur hospitalite.
Dans moins de jours, apres une bonne semaine de repos, nous partirons pour la magnifique -dixit le Lonely Planet- ville d'Udaipur, la ville du palais flottant : suite au prochain numero.... a bientot !



vendredi 28 novembre 2008

J+15: Pushkar

Prologue : Nous sommes au courant de la vague de violence qui sevit actuellement a Bombay, mais rassurez vous, ici au Rajahstan, tout va bien. Merci pour tous vos messages.

Namaste,

"Brahma (divinite indienne) lacha une fleur de lotus sur la Terre, et Pushkar emergea a la surface; ainsi en temoignent les ecritures".
C'est en ces termes empreints de mysticisme que le Lonely Planet presente Pushkar a ses lecteurs, une description qui, ajoutee aux nombreux retours positifs recus d'autres voyageurs, nous a decide a y faire une halte.
Effectivement, a notre descente du bus, nous avons eu l agreable surprise de nous retrouver dans une bourgade, a echelle humaine, dont l'etroite rue principale ne permet au maximum que la circulation des 2 roues. Ces derniers devant toutefois partager la priorite avec d'autres usagers de la route : Vaches, cochons sauvages, chiens et singes deambulent en toute quietude au milieu des etales des nombreuses boutiques de fruits et de vetements aux couleurs chatoyantes.
Nous avons etabli notre point de chute dans une guesthouse correcte ("Mama Luna"- 100 roupies /1.67 euro la chambre double avec SdB/WC), au personnel dynamique et situee dans une ruelle excentree afin de ne pas, pensions nous, patir des nuisances sonores du centre-ville;
bon, mauvaise pioche sur ce coup-ci puisque dans la salle des fetes voisine fut celebre 2 nuits durant et en grandes pompes, un mariage traditionnel...
C'est en ces lieux que nous avons croise la route d'Alain et Benoit, deux sympathiques cousins parisiens qui ont sur un coup de tete decide de sillonner le pays, de Goa au Nepal, au moyen de 2 "Bullet" (motos de moyenne cylindree -350 et 500 cc-) acquises sur place pour 800 euros le lot. Leur experience faites de cascades, de galeres mais egalement de rencontres formidable, fut des plus interessantes -et des plus coquasse aussi- a ecouter; et nous leur souhaitons bon vent dans la continuation de leur periple, "Good Walla" comme on dit par ici (a fond).
Se promener dans les rues de Pushkar fut l'occasion de succomber a l'artisanat local, d'y faire quelques emplettes, et de rencontrer "Captain Ramu", notre organisateur de safari dromadaire, le "Drom'operator" de loin le moins cher de la ville, aupres de qui nous avons reserve un Treck formule 1 jour/1 nuit (400 Roupies /6.67 euros par personne tout compris; 3 repas, les guides, les dromadaires et le couchage) pour nous retrouver le lendemain a 10 heures, perches a 2 metres du sol, avancant chalamment sous un soleil de plomb dans l'immensite du desert; portes par le roulement de "Johnny" et "Ali Baba", nos rocambolesques destriers.
Cette journee, passee en compagnie de Taizoon et Dhajinder, un couple de touristes anglais, et encadres de nos 5 guides fut tres depaysante et grandiose par les paysages et les rencontres avec les locaux qu'elle nous offrit.
Apres une sceance d'initiation au Yoga dispensee par Taz et son epouse lors un somptueux coucher de soleil, vint le moment de dresser le campement pour notre nuit a la belle etoile.
Peut-etre etait-ce du a la grosse chaleur de la journee (qui tranche radicalement avec le froid penetrant de la nuit), ou encore a cause du dejeuner un tantinet releve (il faut avoir de solides intestins en INDE), que Sev cette nuit-la ne pu malheureusement pas profiter de la splendide voute etoilee au dessus de nos tetes car elle fut malade toute la nuit.
Depuis, tout va beaucoup mieux, Severine a pleinement recupere et conserve neanmoins un excellent souvenir de cette sortie.
Un autre type d'activite auquel nous avons pu nous adonner ici fut l'ascension des 2 monts qui surplombent la ville, au sommet desquels culminent deux temples: Pap Mochani et Savitri.
Si pour le premier la montee pour assister au coucher du soleil sur Pushkar fut une simple formalite (15 minutes en tongues), le second en revanche a failli avoir raison de nos poumons et nos jambes : Leves a 5h30 pour 40 minutes de franche escalade en chaussures de marche, nous sommes arrives presque in-extremis pour assister au lever majestueux de l'astre de feu. Ce spectacle ainsi que la floppee de singes espiegles qui guettent le touriste (et surtout son sac dejeuner) finissent de nous convaincre que ce spectacle valait notre quasi mort clinique.
Ce fut ce meme jour que nous quittions Pushkar pour Jodhpur, car nous commencions a tourner en rond.
En resume, apres 6 jours passes a Pushkar, nous dirions que c'est un bien bel endroit ou se relaxer, surtout apres un passage par des grandes cites comme DELHI ou JAIPUR, sans pour autant etre le paradis de tranquilite comme nous avons pu l'entendre; car en parallele a l importante dimension spirituelle de la ville (le lac attire chaque annee des milliers de pelerins et les cendres de Gandhi y auraient ete meme versees), l'industrie du tourisme est bien en place.
S'il y a une adresse que nous recommandons chaudement a nos lecteurs de passage a Pushkar, c'est la guesthouse "Lotus A" (de 80 a 250 Roupies), avec sa vue imprenable sur le lac et son jardin luxuriant, cet endroit incite vraiment a la relaxation/meditation.
A bientot.

dimanche 23 novembre 2008

J+9: En route pour le desert du Rajahstan

Namaste !

DELHI, c'est fini.

Nous nous sommes finalement decides a quitter l'infernale capitale pour continuer l'aventure a travers l immensite sableuse du Rajahstan, un etat a l'extremite est de l' INDE, frontalier au PAKISTAN voisin.
Ainsi, le 19 Novembre, pour 177 roupies chacun (2.95 euros), nous prenions place a bord de l "Ashram Express" pour 5 heures et demie de voyage en classe sleeper (la plus empruntee par les indiens car la moins chere) pour parcourir les 253 kilometres qui separent DELHI de JAIPUR, 'la ville rose".

Ah, les joies du chemin de fer Indien ! ; assis a 5 sur des banquettes initialement prevues pour 3 personnes, nous assistons a deux representations en simultane des plus animees:
- D'abord cote fenetre; devant nos yeux le paysage lentement se metamorphose : L'univers glauque, sale et chaotique de DELHI laisse peu a peu place a d'immenses plaines semi-arides, suivies plus tard encore d'espaces a la topographie plus vallonnee, aux reliefs plus saillants.
De meme, la "chappe" de pollution qui flotte en permanence sur la capitale et ses environs progressivement s'etiole, au fur et a mesure de notre avancee.
- Puis cote couloir; c'est le ballet ininterrompu des vendeurs de chai (the), de cafe, de cacahuetes, de cadenas, et meme de thali (specialite locale aui consiste en un plat reunissant une galette semblable a du pain, du riz, des legumes et des aromates ....tres epices) !. La seule commande d'une assiette declenche le defile de 6 personnes differentes, avec pour chacune une tache bien definie : Le premier amene l'assiette, le suivant le riz, etc...jusqu'au dernier qui parachevera le tout d'une ultime pincee de sel, "svadist khana" (bon appetit).
Ca crie, ca ecoute son telephone-mp3 a fond, ca va, ca vient...En un mot, ca vit ! Tant et si bien que nous assistons meme a un petit echange d'amabilite au sujet d une place lors du controle des billets. Fort heureusement, comme dans tout bon scenario Bollywoodien, le ton ici descend aussi vite qu'il monte; le drame est evite, retour au joyeux bazar....

Au milieu de ce tumulte , nous avons fait la connaissance de sympathiques tour-du-mondiste allemands aussi fraichement arrives en INDE que nous, et en vadrouille 1 an autour du globe; ainsi que d'un compatriote Mathieu (a droite sur la photo) du sud de la France.

Nous sommes arrives comme prevu 5 heures et demie plus tard en gare de Jaipur, le point d'entree du Rajasthan. Apres nous etre litteralement fraye un chemin parmi la horde motivee de rickshaws (taxis) a l affut du touriste, nous avons marche jusqu au "Cocoon Guesthouse", un hotel qui nous avait ete recommande par un world traveller anglais rencontre a DELHI, ou nous y avons passe deux nuits calmes (les premieres depuis notre arrivee en INDE) et confortables pour 250 roupies (4 euros) la nuitee pour une chambre double avec SDB/wc. Nous recommandons chaudement ce gite tres bien tenu, au personnel agreable et a la sympathique terrasse panoramique.
Ce temps passe dans la ville rose, nous l'avons notamment passe a arpenter les paves du vieux centre-ville dans tous les sens : L'accueil fut radicalement different de celui rencontre a DELHI.
Lorsque nous deambulions au hasard des rues pour finir dans des quartiers plus populaires que touristiques, nous provoquions un mini attroupement d'enfants de tous ages, tous plus curieux les uns que les autres; et excites par l'idee de poser le temps d'une photo. Rapidement, ce sont des familles entieres qui se preterent au jeu : Les photos s'enchainaient, les visages s'illuminaient; ce fut une belle journee.
Le temps d'une petite danse folklorique avec les locaux et de derniers cliches "Tea time", nous sommes ensuite rentres a l'hotel preparer notre depart du lendemain a destination de Pushkar, d'ou nous vous ecrivons actuellement ces lignes.

Le trajet Jaipur>Pushkar que nous avons effectue en 3 heures au moyen d'un bus local pour 178 roupies (3 euros) a 2, fut plaisant sauf peut etre quand le chauffeur joue a "face a face, qui se rangera le premier ?" sur l autoroute avec des bus qui arrivent a contre-sens.... En general ca passe, mais des vestiges de verre pile en grande quantite a certains endroits semblent attester que ce n'est pas toujours le cas...Dans le car, nous etions les seuls personnes en emoi (les seuls touristes aussi), les locaux etant plus que blases de ce qu il semble etre un sport national.
Enfin, tout s'est bien passe, nous sommes a present dans cette petite ville du Rajasthan, enclave perdue au milieu des montagnes, haut-lieu de pelerinage et de tourisme.
Nous vous en ferons une description detaillee lors de notre prochain article, nous allons a present diner et nous preparer car demain nous allons passer notre premiere journee et premiere nuit en plein desert a dos de dromadaires..... Que d'aventures !


PS: Pas facile d'uploader la tonne de photos et de films en notre possession a partir de cybercafes, nous devrions bientot acheter un PC portable afin de partager plus vite avec vous les images de notre fantastique epopee. Patience :)