jeudi 4 juin 2009

M+7: This, is Nepal [a 2009 experience]

Namaskar,

Avant d'attaquer le recit de nos peripeties, nous commencerons ce nouvel article en enumerant diverses informations d'ordre general concernant ce magnifique pays qu'est le Nepal :
(La carte ci-dessous est interactive, vous pouvez vous y deplacer -en utilisant les fleches,situees en haut a gauche-, zoomer/dezoomer -en utilisant le '+' et le '-', passer en mode plan, satellite ou relief...)

Afficher nepal sur une carte plus grande
Le Nepal, connu egalement sous le sobriquet de "toit du monde", est avant tout une terre de montagnes; et en dehors des 2
cites importantes du pays -Kathmandu, la capitale et Pokhara, la population vit essentiellement en milieu rural de l'agriculture et de l'elevage. De fait, malgre l'opulence de facade constatee dans ces 2 agglomerations, le Nepal figure sur la triste liste des pays les plus pauvres a l'echelle mondiale et sans doute aussi un des plus instable politiquement parlant : Regulierement la situation y est tendue avec des manifestations, et systematiquement ces evennements paralysent les transports, "black-outant" en parallele toute activite dans le pays (magasins, batiments administratifs, banques, sont tous fermes). Consequence directe, il y a souvent, et en tous lieux (a fortiori touristique), une forte presence policiere -check-posts sur les routes et multitudes de patrouilles en tenue militaire- et il n'est pas rare d'apercevoir aussi quelques jeeps d'observateurs de l'ONU.
Toutefois, exception faite de tres rares incidents, le touriste, premiere source nationale de revenus, n'est lui jamais lese par ce type d'evennement (sauf s'il est dependant des transports pour ses deplacements); car a la difference du citoyen Nepalais, lui peut circuler sans restrictions dans les zones dites securisees du pays (les regions les plus a l'ouest sont considerees comme potentiellement dangereuses et deconseillees -dans la pratique interdites meme- aux touristes), alors que la police va filtrer et limiter au maximum la circulation de ses concitoyens.
Pourtant, malgre ces conditions de vie pas toujours evidentes, les entraves a la liberte (couvres-feux, check-posts...), les rationnement sur les energie telle l'electricite (en moyenne 6 a 10 heures de coupures par jour car le pays n'est pas auto-suffisant et est oblige d'en acheter a l'Inde), le petrole et meme, aussi surprenant que cela puisse paraitre dans un tel
pays; l'eau (tout du moins a Kathmandu); les Nepalais demeurent des gens hospitaliers, travailleurs, simples et chaleureux.
La devise en cours est la Roupie Nepalaise (Nrp), et le taux de change actuel est de 104 Nrps pour 1 Euro, et bien que celle-ci soit plus faible que son homologue Indienne, les prix Nepalais sont en general 10 a 20% plus eleves qu'en Inde, notamment sur tous les objets importes faisant l'objet d'une taxe, atteignant meme des sommets en certains endroits comme Pokhara et Baktapur.

Le 28 Mars dernier, nous nous presentions donc a Sunali, ville frontiere de l'Inde et du Nepal; et apres nous etre acquittes du lourd tribu relatif au visa (40 dollars par personne et par mois alors qu'il y a moins de 2 ans, c'etait encore 30 dollars pour 2 mois de visa pp/pm; le gouvernement maoiste
recemment en poste est a l'origine de cette flambee des prix), nous parcourions la petite vingtaine de kilometres qui nous separaient de Lumbini, village modeste par la taille mais pourtant haut lieu de pelerinnage bouddhiste puisque, selon la legende, c'est en ces lieux que Buddha vint au monde. Ce jour-la nous parcourimes la distance en seigneurs de la route car il y avait l'avant-veille eu des manifestations et tous les vehicules avaient depuis interdiction de rouler; nous etions donc parmi les rares personnes circulant a moto -j'en profite d'ailleurs pour encourager tous les futurs visiteurs du Nepal a y venir en 2 roues; outre le cote pratique, c'est une magnifique experience tant les paysages sont somptueux, la route agreable et sure (les Nepalais sont de bien meilleurs conducteurs que les Indiens)-. C'est au recemment construit Hotel Buddha Palace que nous posions nos paquetages et passions notre premiere nuit au Nepal, apres avoir negocie la double avec shared bathroom (toilettes et douches communes) a 200 Nrps -1.98 euros-; l'etablissement propre, bien tenu et au personnel courtois et competent gagne reellement a etre connu, sauf peut-etre pour la lenteur de leur cuisine....
Des le lendemain, nous chevauchions notre Bullet afin de rejoindre Pokhara, ville celebre entre autres raisons pour sa proximite avec la chaine Himalayenne et qui est tout logiquement le point de depart de nombreux treks dont le, o combien fameux, "Everest Basement trek", une "promenade" d'une 15aine de jours s'achevant aux pieds du plus haut sommet du monde. Parce que les routes de montagnes sont plus lentement pratiquables, nous avons du en route marquer une etape a Tansen (250 Nrps/2.40 euros), commune perchee a plus de milles deux cent metres et offrant une vue imprenable sur toute la vallee jalonnee de plateaux.

Quand finalement nous atteignions Pokhara le 30 Mars, il ne nous a pas fallu longtemps avant d'etre demarches par de multiples rabatteurs; alors que nous envisagions de nous installer au Banana Lodge, une Guesthouse bon marche recommandee dans le LP -100 Nrps/nuit avec shared bathrooms- , celle-ci etait full.... C'est donc apres avoir visite bon nombre de gites, que nous nous sommes finalement rabattus sur l' "Hotel Peace Ganga", dans le Central Lake, un endroit charmant, retire du tumulte et du brouhaha de Lakeside Road, l'avenue principale -de seulement 2 minutes de marche-, avec un jardin entretenu, des chambres spacieuses, propres et de l'eau chaude a toute heure; cela meme pendant les quotidiennes "power cuts" -coupures de courant- grace aux panneaux solaires installes sur le toit : Nous y avons negocie 250 Nrps notre chambre pour les 11 jours que nous avons passe a Pokhara, et exception faite du gerant qui etait TRES insistant pour tenter de nous vendre quelque chose, notre sejour y etait des plus agreables.
Le quartier du Central Lake, a l'echelle humaine avec ses batiments de deux etages, est le centre nevralgique touristique de la ville; dote d' innombrables boutiques et restaurants, c'est un endroit en perpetuel animation parcouru en tous sens par des occidentaux en debardeurs -ou au contraire, vetis de la panoplie fashion du randonneur-, mais en meme temps degageant une zenitude certaine. Aucun doute sur le fait que le splendide panorama (le lac avec en fond les sommets Himalayens recouverts de leurs neiges eternelles, une nature luxuriante...) y soit pour quelque chose....
C'est d'ailleurs en parcourant les boutiques de Lakeside Road que nous fimes la connaissance de Lale, proprietaire d'un shop et guide de montagnes, qui nous proposa de nous emmener a des prix defiant toute concurrence (en general les agences prennent au minimum 20 euros pj/pp) pour une bouclee d'une duree et d'une distance de notre choix, dans les montagnes hors des sentiers (ra)battus par les meutes de touristes. Nous finimes par nous mettre d'accord sur le tarif et sur notre itineraire; 6000 Nrps/58 euros a 2 pour 3 jours de ballade, incluant repas, hotel et meme pauses the/cafe. Bien que nous n'ayons auparavant jamais envisage une telle activite -ce qui explique notre choix pour la petite boucle- a aucun moment nous ne regrettions notre choix et en particulier celui de partir avec Lale, notre guide hilare : Nous avons passe 3 journees fantastiques (meme lorsqu'il nous est tombe des trombes d'eau sur la tete !), dans des decors a couper le souffle parmis les Nepalais des hauteurs, allant jusqu'a partager avec eux
l'intimite d'un repas prepare chez elle, par la maman de Lale ! : Ce furent des instants memorables et precieux. Le retour en ville ne nous fit pas pour autant litteralement descendre de notre petit nuage, bien au contraire, l'ivresse des hauteurs nous ayant sans doute envoutes, aussitot revenus a Pokhara nous reservions notre place parmi les cieux avec l'equipe de Blue Sky Paragliding (90 euros/pp pour une heure de vol). L'experience fut plus mouvementee que ce a quoi nous nous attendions, en particulier pour moi qui me suis retrouve avec mon instructeur pris dans des violentes turbulences qui nous firent monter malgre nous a 4000 metres d'altitude, avec en surcroit un atterrissage un petit peu a l'arrache (a tel point que l'aile de l'instructeur a fini dans un petit feu allume dans la zone d'atterrissage !); au final mon vol qui ne devait durer qu'une heure en prendra deux...inoubliables. Le pilote de Sev qui lui aussi avait senti les vents tourner vinaigre -et se probablement sentant l'ame moins casse-cou-, a de son cote assure le coup et maintenu le parachute de Sev hors de tout danger. Plus tard dans la soiree, nous apprimes qu'au vu de la tournure qu'avait pris la meteo pendant nos vols, les sorties paragliding avaient ete annulees, celle-ci ayant ete jugee trop dangereuse. Cependant rassurez-vous, a part l'estomac un peu (serieusement) barbouille, aucun bobo n'a ete a deplorer et je suis pret a resigner a tout moment pour un nouvel envol...juste avec un instructeur un brin moins temeraire peut-etre :).
Vint l'heure de reprendre la route; durant notre sejour a Pokhara, nous avions entendu parler d'un village, Bandipur, qui aurait conserve encore son authenticite: en toute logique une halte s'y imposa. Apres quelques heures de route agreable et 8 km de franche montee avec une roue crevee (du a l'etat du pneu arriere, nous avons collectionne les crevaisons au Nepal avec un record de 4 crevaisons en 2 jours de route avant de finalement le changer), nous atteignions la cime d'une petite montagne sur laquelle etait reposait Bandipur. Et force est de constater que l'endroit etait effectivement plein de charme; avec ses maisons typiques, sa ruelle principale pavee, son atmosphere paisible ou le temps semble avoir serieusement ralenti sa course et toujours de toutes parts par ces fameux plateaux Nepalais, l'endroit a reellement tout pour plaire et aspire indiscutablement au repos et a la quietude. Sur place, la "Namaste Guesthouse" propose des chambres simples, propres et spacieuses pour 150 Nrps/1.45 euros avec shared toilet/bathroom, nous y restions 4 jours.
Au 5eme jour, apres une journee eprouvante ponctuee de multiples crevaisons, nous finissions par atteindre l'energique, l'ultra-bruyante et polluee Kathmandu la bien nommee, et son celebre "ghetto touristique" du Thamel : Il etait 23 heures, nous etions affames et il faisait deja nuit noire. Pris de court en raison de l'heure tardive, nous avons a notre arrive precipitemment pose nos bagages a la guesthouse "Mount View" -que nous ne recommandons absolument pas, ou alors vraiment en depannage pour une nuit- avant le lendemain de changer pour le tres confortable hotel "Holy Lodge" -situe pres de l'hotel ambassador-. Pour 500 Nrps/4.90 euros par jour, nous jouissions d'une confortable chambre situee au dernier etage de la batisse, avec une vaste terrasse ensoleilee, des commodites privees avec de l'eau chaude disponible a tout moment, ainsi que d'une connection large bande wi-fi gratuite et permanente ! Cerise sur le gateau, l'hotel, situe dans une petite ruelle calme, soigneusement entretenu et fleuri, jouit d'un personnel aussi gentil que competent, et d'un restaurant aux specialites culinaires francaises (le chef a ete forme par un compatriote)! Pour nos lecteurs de passage a Kathmandu, l'Holy Lodge est indiscutablement l'endroit ou sejourner. Nous sommes restes 3 semaines dans la capitale Nepalaise, tantot a "farnienter" a l'hotel, a arpenter les ruelles aux milles echoppes "traquenard a touristes" ou pietons, tuks-tuks, taxis et 2 roues evoluent en parfaite osmose parmi les etales de fruits et legumes, ou a visiter les sight-seeing (monuments touristiques) de la ville. Kathmandu, malgre ses travers (pollution, bruit...), est une ville attachante et le genre d'endroit ou, si vous n'y pretez pas attention, vous pouvez facilement et en toute beatitude perdre une semaine ou deux a buller. Puis, peu de temps avant que nous ne reprenions notre route, nous avons "saute le pas" (au propre comme au figure), mais nous ne vous en dirons pas plus, vous decouvrirez ca dans notre petit montage video sur le Nepal, en fin d'article. En fin de compte, bien que nous faisions tout pour retarder l'echeance, nous savions que bientot il nous faudrait retourner brievement en Inde, passage oblige pour que nous permettre de prendre notre vol pour la Malaisie. Sitot les formalites administratives remplies -visa etabli en 1 semaine (prevoir a l'avance) a l'ambassade indienne pour 3050 Nrps/30 euros, soit mine de rien la moitie du meme visa fait depuis la France)- nous reprenions la route a reculons, direction la ville frontaliere de Kakarbhitta. Au fur a mesure de notre progression, nous commencions a ressentir un changement parmi la population : Les traits mongoloides disparaissaient, les peaux s'assombrissaient et les regards devenaient plus lourds et insistants : Les indiens ne necessitant pas de visa pour venir au Nepal, beaucoup d'entre eux -issus d'etats proches comme le Bihar- s'y installent, defigurant le Nepal frontalier en annexe de l'Inde.
Finalement, le 11 Mai, nous
franchissions la frontiere et roulions en direction de Darjeeling, LA ville du the par excellence, mais c'est une autre histoire, que nous vous devoilerons lors de notre prochaine article.


Pour une qualite d'image superieure lors de la lecture de la video, activez le mode Haute Qualite (HQ) en pressant le bouton sous la fenetre de visionnage


Decouvrez notre montage video Nepalais en
cliquant ICI ; nous esperons qu'il vous plaira et vos commentaires -et appreciations pour les usagers enregistres Youtube- sont les bienvenus.

A Bientot,
S&X

mardi 5 mai 2009

M+6: Blagues Carroutard

Namaskar,

Il est des petites choses, des details insignifiants qui peuvent vous illuminer la journee; pour nous, l'heureux evenement du jour fut la lecture du "Guide Du Routard Nepal-Tibet 2008/2009", prete par Alexandre, un compatriote rencontre a Kathmandu.
Morceaux choisis avec en gras nos passages preferes:
"Il y a un reel danger a se promener seul dans le parc (du Chitwan, Note de Sev & Xav), surtout a la tombee de la nuit, car les rhinos sont chez eux et les tigres (rares) gourmands. Si un rhino charge, monter sur un arbre (solide de preference) et attendre patiemment, ou alors courrir, en zigzaguant au dernier moment!."
"Mesdames, evitez de mettre un parfum tres fort, et vous messieurs, prenez un bain (pour changer? NDS&X) car les rhinos, a defaut de voir tres clair, ont un odorat particulierement developpe. Ne pas prendre ces conseils a la legere (oh bah non alors! NDS&X) car ces animaux font chaque annee des victimes. Ils sortent des reserves la nuit [...] et viennent meme dans les jardins des hotels. Un de nos lecteurs a passe ainsi la nuit dans les toilettes, un rhinoceros etant reste plante devant la porte en attendant qu'il sorte ! Mais l'animal le plus dangereux reste le sloth bear (une variete d'ours, NDS&X) [...], il s'attaque a l'homme et grimpe aux arbres; impossible de lui echapper, sauf, parait-il, en gloussant un parapluie ouvert a la main ou en se livrant a un strip-tease, abandonnant, un a un, ses vetements derriere soi. Entrainez-vous avant le depart... "
C'est sur ces bons tuyaux du GdR que nous vous laissons; surtout ne sortez pas sans votre parapluie, des fois que vous croisiez la route un ours pervers desireux de comtempler votre effeuillage....

Sev et Xav, morts de rire :)

vendredi 1 mai 2009

M+6 En direct du toit du Monde

Namaste a tous,

Voila maintenant 6 mois que notre modeste blog fait son petit bout de chemin, et en ce 1er Mai, nous avons decide de lui donner peau neuve ! Presentation changee, nouvelles rubriques (un sondage aux resultats hebdomadaire et un diaporama a venir) et d'autres modifications pour tenter de rendre la lecture de ce journal electronique plus seduisante, agreable et conviviale.
Une notion qui nous tient egalement a coeur; c'est l'interactivite.
Nous attachons beaucoup d'importance a connaitre vos impressions et vos reactions, aussi n'hesitez pas a rendre ce blog encore plus vivant en participant par le biais des commentaires; c'est pour nous une motivation supplementaire.

Bonne fete du travail

vendredi 10 avril 2009

M+5: Bye Bye INDIA, En route pour les sommets enneiges du NEPAL

Namaste,

Suite et fin de notre periple Indien, bonne lecture :)

L’ autoroute qui relie Kaniyakumari a Madurai, etape obligatoire avant Pondicherry, offre des paysages splendides, encore superieurs en beaute a ceux déjà magnifiques du riche etat voisin du Kerala, la ballade fut donc un pur plaisir…. Au moins jusqu a cet arret pres de Trichy chez un mecano qui, 3 heures durant, demonta piece par piece le moteur de la moto, et en fit un nettoyage minutieux tout ceci pour changer le joint spi qui nous avait lache un peu plus tot (5 euros en tout, pieces et main d’oeuvre), offrant aux badaux le spectacle pittoresque de deux touristes sur une Bullet bardee de bagages, petaradant de partout et plafonnant sur la fin a 20 km/h. L’incident pertuba fortement notre emploi du temps si bien que lorsque nous quittions l’etabli, vers 17h30, la nuit commencait a pointer; decision fut prise que malgre les risques reels que cela comportait, nous continuerions exceptionnellement la route de nuit jusqu’a Madurai. Il etait approximativement 21heures quand transits de froid –mais indemnes-, nous atteignions la cite; le temps pour nous de trouver une chambre a la peripherie de la ville (250 Irps/3.85 euros), d’avaler notre pitence sur le pouce (car a 10 heures du soir tout ferme en INDE), de prendre une bonne douche chaude salvatrice et enfin d’aller au lit….Le lendemain a la mi-journee, nous etions a Pondicherry. Vestige colonial Francais du 18eme siècle, enclavee en bord de la baie de Bengal, la ville se veut -avec ses rues et ses echoppes a consonnances famillieres- comme la plus frenchie des villes indiennes (d’ailleurs, d’apres le Lonely Planet, notre gouvernement n’aurait cesse toute ingerance concernant ce bout de territoire il n’y a qu’une cinquantaine d’annees). Nous avons etabli nos quartiers a la “Surya Swastika Guest House”, petite auberge impeccable a la gerance sextagenaire -indiquee dans le LP-, ou pour 130 Irps (2 euros) par jour nous avons retenu une petite chambre sobre et propre avec les commodites a l’exterieur. Ce que nous retiendrons de Pondicherrry -dont nous avons finalement trouve la reputation assez surfaite-, hormis son impracticable mais neanmoins agreable longue plage de rochers et ses quelques quartiers au style architectural colonial vaguement representatif; restera son ambiance atypique du fait de la presence significative d’occidentaux installes a long terme (c’est d’ailleurs la seule ville ou nous verrons des panneaux “gardons notre ville propre”), son artisanat –en particulier celui du mobilier de style colonial- et, paradoxe symptomatique des cites prosperes, la plus grande precarite pour les plus desherites. De fait, depuis Bombay nous n’avions plus vu une tranche aussi importante de la population –nourrissons, hommes, femmes et vieillards - vivre a meme le macadam et dormir parques sous les ponts ou en colonisant tout un pan de trottoir. Au troisieme jour, nous reprenions la route et abattions en quelques heures les 166 kilometres qui separent Pondicherry de Chennai (aussi connue sous le nom de Madras), la megapole de 6.8 millions d’habitants, capitale de l’etat du Tamil Nadu et 4eme ville du pays par la taille; qui est aussi celebre pour etre bordee par l’une (si ce n’est LA) des plus grande plage au monde. Mais la vraie raison de notre presence dans cette jungle urbaine, c’est que le port de Chennai est le point d’entrée pour se rendre sur les iles Andaman, un petit ensemble d'ilots plus pres de la thailande et du Myamar (Birmanie) que de l'Inde, et decrits comme paradisiaques sur divers forums sur le net ainsi que dans notre guide touristique. Les navettes entre le continent et ces iles sont assurees par des ferries tous les 10 jours, et notre arrivee a Madras le 19 fevrier, nous obligea a passer 3 nuits sur place pour pouvoir prendre place au prochain embarquement, programme le 22 fevrier. Une fois nos billets reserves (1960 Irps/personne, soit 30 euros pour 1200 kilometres de traverse en classe ‘Bunk’ (couchette), la moins chere et 2500 Irps/40 euros pour la moto, et oui, on allait quand meme pas l’abandonner derriere !), nous nous preoccupions de trouver une guest house ou passer les 72 heures qui nous separaient de la date fatidique, et c’est dans le quartier d’ANNA SALAI que nous trouverons, après avoir essuye bon nombre de refus -nombreux sont ceux qui ne veulent pas d'etrangers dans leurs murs-, gite dans un hotel recemment construit : “Nice Guest House”, ca ne s’invente pas. Pour 350 Irps/jour (5.85 euros), nous disposions donc d’une chambre convenable, toute carrelee avec salle de bains/wc et tv; et nous nous occupions tant bien que mal a nous ballader dans les differents quartiers bondes (dont certains avec des ressemblances frappantes avec celui du Paharganj a DELHI) de la ville attendant notre heure et phantasmant sur nos futures baignades dans des eaux que nous imaginions translucides. Enfin vint le Jour J, le moment –apres quelques formalites douanieres- d’embarquer sur le NANCOWRY pour une soixantaine d’heures de traversee en compagnie d’une bonne vingtaine d’autres “Backpackers” (voyageurs a sac a dos, souvent assimiles a des touristes a petit budget), de plusieurs centaines d’indiens et de milliers de cafards et rats. Bon, nous ne nous voilerons pas la face en disant que le trajet nous parut interminable, et les conditions d’hygiene a bord tres ….extremes (du fait. la plupart du temps, du manque navrant de savoir-vivre des indiens)! . Durant le ces 3 longues journees, nous nous occupions comme on pouvait; a jouer au UNO (pensee a ceux qui se reconnaitront), a la PSP , a lire des romans ou a se reposer sur le pont et nous festoyions avec le pain, la confiture, les fruits et les legumes que nous avions precautionnesement achete la veille sur le continent -nous avions auparavant lu ici et la que les repas servis sur le ferry en plus d’etre infectes etaient egalement hors de prix, ce qu’ont confirme certains de nos compagnons d’aventures, moins prepares-. Finalement, nous atteignimes “Port-Blair”, port d’entrée des Andamans, le 25 fevrier au matin, et de la il nous fallu encore 4 heures et 390 Irps (6.50 euros) pour pouvoir relier en ferry-navette Havelock, la plus grande des deux iles tant convoitee –l’autre sur laquelle nous ne nous rendrons jamais se nomme Neil Island-. Enfin, après avoir vecu l’enfer parmi les insectes, le bruit et les odeurs nauseabondes, l’eden nous accueillait; deja du debarcadere on pouvait s’ebahir a la vue des fonds des eaux turquoises peuplees de coraux, de poissons et de molusques formant une mosaique eclatante de formes et de couleurs. Nous avons passé une dizaine de jours a Havelock, tels des Robinsons modernes dans notre hutte -avec electricite - a 100 Irps (1.35 euro)/jour aux bons soins de Babu; le proprietaire de l’ ”Happy Resort”, un complexe situe sous les palmiers, les pieds dans l’eau chaude de la plage no.2. L’essentiel de nos activites quotidiennes se resumant, vous vous en doutez, essentiellement aux sorties plages -et a ce sujet l’ile dispose entre autres joyaux d’une plage elue par un magazine la plus belle au monde en 2004 (Radah Nagar Beach, connue aussi sous le sobriquet Beach no.7); mais d’autres possibilities s’offrent aux vacanciers venus couler des jours heureux dans ce cadre idyllique de sable blanc, d’eau limpide et de vegetation luxuriante (bien que certains de ces decors comme celui d’ “Elephant Beach”, une plage accessible uniquement en traversant un bout de jungle et une mangrove, portent encore des stigmates bien visibles du tsunami 2004): L’exploration des fonds marins en snorkling (masque et tuba) ou plongee (bouteilles a oxygene), ballades en pirogues, peche….Et pour les plus recalcitrants a tout effort physique, demeurait la case“farniente en hamac” avec option biere =ou cocktail- a portee de main. Finalement, en cherchant vraiment bien la p’tite bete –et je sais que je vais choquer certains d’entre vous-, la seule chose qu’il manquait a ce petit paradis que sont les Andaman, etait un reseau internet performant (toute l’ile ne tourne qu’au dial-up -56k-; une connection vraiment tres lente et sur-facturee)….que voulez-vous, on ne se refait pas. -Juste pour vous, voici une petite video maison, surtout selectionnez le visionnage en Haute Qualite (en appuyant une fois sur le bouton "HQ" situe sous la fenetre video de Youtube) pour profiter de la beaute des lieux, bon visionnage :) -. Quand finalement, nous repaquetions nos affaires pour reprendre la route –par la voie des mers-, nous etions convaincus d’avoir eu la chance de vivre ces quelques jours dans l’un des plus bel endroit a notre connaissance…Pour un tarif identique de 30 euros (1960 Irps/personne plus quarante pour la moto), nous embarquions le 6 Mars a bord du M.V Nicobar qui assurait la liaison Port Blair-Calcutta, la chaleureuse capitale de l’etat du West Bengal. “Same, same….but different” (pareil, pareil…mais different” est un adage –ou plutot un argument fallacieux- souvent utilise par les vendeurs indiens qui essayent de fourguer aux pigeons que nous sommes plus cher la meme quincaillerie que celle du shop voisin, moins chere)!...Si le scenario paraissait en tous points identique au voyage aller (3 jours de traversee dans un navire copie conforme), dans les faits cette croisiere-ci fut mille fois plus agreable: Les passagers –indiens a 99.9%, nous n’etions plus cette fois que 9 occidentaux- et le personnel etaient charmants, le bateau entretenu, nous n’avons pas vu le moindre seul rat sur le pont (ou pour l’experience nous passions notre derniere nuit) tandis que l’unique cafard que nous ayons apercu gambadait dans la cabine du commandant qui nous avait invite dans ses appartements après avoir sympatise avec nous. Peut-etre aussi etait-ce parce que nous n’etions pas habite par la meme impatience de rejoindre Calcutta que ces 3 jours la de traverse s’egrainerent assez rapidemment, et ainsi le 9 Mars dans l’après-midi, nous etions debarques. C’est a la “Continental Guest House” (egalement repertoriee dans le LP), dans le quartier touristique et riche en animation de Sudder street que nous avons passe une semaine et demie, l’endroit disposant pour 200 Irps (3 euros) de chambers propres avec sdb/wc exterieurs, d’eau chaude (au seau) et, chose assez exceptionnelle, mettant gracieusement a disposition pour ses clients une centrale purificatrice d’eau ou chacun peut venir remplir ses bouteilles, gourdes et autres bidons. Kolkata (nom indien), megapole de presque 15 millions d’habitants, est de loin la cite la plus humaine que nous ayons connu en 5 mois de route; ici, les gens ne vous toisent pas petit sourire narquois en coin comme cela est majoritairement le cas dans le pays, on vous sourit franchement et les gens a qui il nous est arrive de demander notre route nous ont aide avec la meilleure volonte possible; enfin le harcelement monetaire, veritable plaie en INDE, est ici reduit a sa plus simple expression. Les Bengalis sont des gens vraiment agreables. Ajoutez a cela une cuisine locale et occidentale tout a fait acceptable, un acces au net “comme a la maison” et une ambiance de quartier ou, en quelques jours, tout le monde finit par se connaitre, et vous comprendrez qu’on se laisse rapidemment aller a passer plus de temps que prevu dans une agglomeration qui apriori ne se demarque pas specialement d’une autre. D’ailleurs, c’est ici a Calcutta que nous participions a la “Holi”, une fete religieuse célèbree a travers tout le pays, ou pour l’occasion les rues se transforment quelques heures durant en veritables tranchees d’ou fusent un peu partout de la musique, mais egalement des bombes, de pistolets ou de fusils a eau mélangee a de la peinture ! Une guerre ouverte ou quiquonque sillonnant le pave a le droit a son chatiment; d'enfants balancant de larges seaux sur la foule aux snipers embusques sur les toits –veritables cauchemards pour Sev qui se devait d'esquiver toutes leurs attaques car c’est elle qui filmait l’action-, c’est un exutoir ou toutes les differences (race, statut social, etc) finissent par s’estomper quand après quelques heures passees dans cette masse hurlante et tremoussante, plus rien ne vous distingue du gus peinturlure de vert/rose/jaune a cote de vous - Video visionnable ici- !. Le 18 Mars, nous quittions finalement Kolkata en direction de Varanasi, separes par 700 kilometres, ce qui nous contraignit a parcourir la distance en marquant deux arrets : L’un a Asansol, une petite ville sans caractere ou nous passions la nuit a la “Tourist Hotel Lodging” dans une chambre avec douche, toilette et tv cablee (200 Irps/3 euros); l’autre arret, survenu a la suite d’un incident (eclatement de la roue arriere a 80 km/h sur l’autoroute, heureusement sans gravite et surtout juste devant l’etabli d’un garagiste qui nous changea notre chambre a air rafistolee de partout pour une neuve: 4 euros), se revela etre finalement aussi imprevu que sympathique car il nous permit de decouvrir BODHGAYA, une petite ville de l’etat du Bihar, regorgeant de plusieurs dizaines de temples boudhistes de differentes origines (Japonais, thai, Sri Lankais, et bien d’autres) et abritant une population importante de tibetains et de boudhistes du monde entier venant ici en pelerinnage d’Octobre a Mars; Le Dalai Lama lui-meme y residerait d’ailleurs de Decembre a Janvier. L’endroit, bien rode au passage des milliers de touristes, etait mignon, aussi decidions nous de prolonger de 2 jours notre sejour, confortablement installes dans une des nombreuses budget Guest houses; ou pour 150 Irps (2.30 euros, prix negocie car basse-saison), nous disposions d’une confortable chambre double avec douche chaude, toilettes et parking moto. Outre la presence massive de tibetains, c’est a BodhGaya que nous avons vecu un evennement auquel nous n'etions plus habitues depuis notre arrivee en INDE, 5 mois auparavant : La pluie !, Meme si c’etait juste le temps d’une soiree, cela nous a fait prendre conscience que la mousson, periode de l'annee ou le pays est frappe de pluies diluviennes, doucement mais surement se rapproche….Lorsque finalement nous arrivions le 22 Mars a Varanasi, nous fumes au depart un peu deconcertes de l’importante circulation de ce que nous nous imaginions etre une petite bourgade, et qui en fait est un point de passage important de l’etat de l’Uttar Pradesh. Nous finirons par trouver,perdu au fin fond du dedale etrique des ruelles rayonnant en tous sens, un hotel tout juste renove faisant face au Gange (le “Palace on steps”) avec une chambre propre et confortable, marchandee a 300 Irps (4.70 euros). Nous y resterons 4 nuits, arpentant en journee les arteres du quartier bardees de multiples echoppes de vetements , d’instruments de musique et autres souvenirs; assistant a la “Ganga Aarti Ceremony”, une procession haute en bruit et en odeur d’encens ou tous les soirs des devots se reunissent par milliers pour un rituel au pied du Gange, ou chacun y va de son offrande, en y deposant petite bougie ou germe de fleurs. Un autre “spectacle” auquel nous n’avons pas souhaite assister pour ses “a cotes”, mais toutefois hautement representatif du culte Hindu a Varanasi, est la cremation publique de defunts et le rejet des cendres de ces derniers a meme le Gange, percu ici comme le fleuve du salut de l’ame… Ce rite qui selon les croyances hindu met un fin au cycle de la reincarnation, draine a travers le pays plusieurs dizaines de milliers d’indiens qui viennent se laisser mourrir a Varanasi, en veillant a se payer leur propre insineration (dont les tarifs varient grandement suivant les volontes de l’interesse(e)). Oui, il regne a Benares une ferveur et une devotion palpable a chaque instant et a chaque coin de rue (il est frequent de croiser un cortege transportant sur une civiere, au son de clochettes et de chants, la depouille de quelqu’un en route pour son dernier voyage: le crematorium) , nul part ailleurs en Inde ne resonne le spiritualisme avec autant de force. Varanasi ou Sev, comme de nombreux touristes de passage dans cette ville, est tombee malade en proie a des symptomes ressemblants a ceux d'une intoxication alimentaire...Les avis divergent parmi a communaute backpackers au sujet de l'origine de ce fleau qui frappe les touristes, mais ce qui est sur, c'est que les conditions d'hygiene deplorables des ruelles de la cite (omnipresence des ordures, des chiens, vaches et autres singes vagabondant et depiautant les poubelles...), ainsi que le peu de soin apporte au traitement de la nourriture dans certains etablissements, n'arrangent pas les choses.... Le 27 Mars nous reprenions la route, bien decides a passer la frontiere Nepalaise, un arret par Gorakhpur etait necessaire. Apres 7 heures de cahutage sur des routes defoncees, nous atteignions cette ville de transit ou l’air est constamment sature de sable et de poussiere, et ou les hotels (malgre les descriptions elogieuses et obsoletes du Lonely Planet) profitent de la situation geographique de la commune en louant des chambres-taudis au moins le double de leur valeur. Nous finissions finalement par trouver au prix de longues recherches et de negoces une chambre a l’etat plus ou moins acceptable ou loger pour 200 Irps (3 euros) pres de la gare de Gorakhpur et nous fimes prompts le lendemain a nous remettre en route. Enfin le 28 Mars, jour d’anniversaire d’Agnes (bisous p’tite soeur), delivrance ! : Nous franchissions enfin la frontiere a Sunali et passions en territoire Nepalais, Champagne !
Petite synthese de 150 jours passes au pays de Gandhi:
Pour nous, le plus gros probleme de L’Inde, pays magnifique et diversifie en matiere de paysages, sont les indiens eux-memes; et nombreux sont les voyageurs (pratiquement tous) croises sur les routes qui en arrivent a la meme conclusion que la notre. Ces gens, dans l'ensemble franchement arrogants, mesquins et hypocrites, voient le touriste ni plus ni moins comme un porte-feuille sur pattes tous les moyens etant bons pour le delester et cette vision des choses, bon nombre d’entre eux l’inculquent a leurs enfants des le plus jeune age de sorte
que ceux-ci viennent a longueur de journee mendier aupres des occidentaux. A charge de ce type de comportement, ajoutons egalement le denuement total de civisme le plus elementaire a tous les niveaux (respect envers autrui, proprete, nuisances sonores, etc…), un modele de societe moyen-ageux (systeme de chastes, place des femmes,…), un racisme latent, une nourriture very spicy (tres epicee) et objectivement pas terrible….Bref rien a voir avec le pays empreint de spiritualisme que decrivent par certains “fous d’Inde” dans divers forums sur le net….La seule philosophie qui ai cours ici est celle de la Roupie, utopistes et autres doux reveurs passez votre chemin, dans ce pays d’un milliard deux cent millions d’habitants, il n’y a pas de place pour les plus faibles: Assister a l’arrivee en quai d’un bus ou d’un train litteralement pris d’assaut par une meute d’indiens qui se pietinnent indifferement qu’il y ai vieillards ou jeunes enfants (scene tristement banale) illustre assez bien la chose. Vous comprendrez donc que sur la fin, nous etions impatients de quitter ce pays sale et pollue qui aura ete une bataille quotidienne nerveusement eprouvante. Pourtant, le tableau n’est pas tout a fait obscur: nous avons fait des rencontres formidables avec des gens profondemment gentils et genereux avec lesquels nous garderons contact; d’autre part l’Inde reste un des seul pays au monde ou tenter l’aventure a moto –sans permis- soit encore possible (a tel point qu’a notre retour en France je passerai le mien), meme si les infractures sont souvent dans des etats deplorable; et bien sur, il faut avouer que cela reste une destination tres prisee pour qui veut passer des vacances –a plus ou moins long terme- low-cost. En conclusion, l'INDE est un pays dans lequel nous ne reviendrons pas passer nos vacances et nous deconseillons clairement l’Inde aux femmes seules (a moins d’etre mentalement clairement prepare a affronter le pire), aux gens trop gentils et aux doux reveurs; vous vous feriez bouffer,presqu’au sens propre comme au figure...Preferez le Nepal voisin.Toutefois, soyons justes: L'accueil contraste plus ou moins fortement suivant les regions. Par exemple, le Rajahstan malgre son desert et la beaute de ses decors, reste un etat detestable du fait du comportement des locaux, alors que les indiens rencontres a Goa ou dans le West Bengal nous ont paru infiniment plus agreables.D'une facon generale, nous pensons que les etats du sud de l'inde sont plus chaleureux et moins rudes que leurs homologues du nord et certains endroits comme les Andaman, Goa, Hampi et bien d’autres meritent amplement le deplacement, le top etant de planifier sa destination avec quelqu’un ayant l’experience de ce pays, qui emerveille et frustre a la fois. Nous esperons que ce blog apporte un element d’aide a ceux desireux d’entreprendre pareil voyage. A bientot, de l’autre cote de la frontiere ;).